Contribution à l’étude Comparative de l’Efficacité de la Méthode Classique de Capture et Celle de Détection Ultrasonique sur l’Inventaire des Chiroptères de la Péninsule de Masoala

Peu d’informations étaient disponibles sur les chiroptères de Madagascar. Actuellement, ces animaux sont devenus un centre d’intérêt de différentes recherches continuelles depuis ces quatre dernières années. Au mois de février, et mars 1999, un inventaire systématique de chiroptères a été mené dans deux localités sur la partie occidentale de la Péninsule de Masoala. Deux principales techniques ont été utilisées pour inventorier le peuplement Chiropterologique à savoir la méthode de capture et celle de détections ultrasoniques. Cette étude a été axée sur la détermination de la composition et la structure de la faune Chiropterologique dans le but de compléter la connaissance sur ce taxon en comparant l’efficacité des deux méthodes utilisées sur l’estimation de la communauté de ces animaux. 18874 mètres de filet-heure et 2000 mètres de piège harpe-heure on été entrepris, 126 individus groupés en onze espèces (Pteropus rufus, Rousettus madagascariensis, Emballonura atrata, Hipposideros commersoni, Myotis goudoti, Scotophilus robustus, Miniopterus gleni, Miniopterus manavi, Tadarida leucostigma, Myotis sp, et Myzopoda aurita) ont été recensées et identifiées. Ces résultats sont caractérisés par la présence de l’espèce la plus commune de Megachiroptères (Rousettus madagascariensis). Les chauves-souris Microchiroptères sont difficiles à capturer puisque leur système d’écholocation est si développé qu’elles détectent facilement les filets et les évitent. De plus, le travail a montré qu’on peut utiliser des détecteurs ultrasoniques pour des études de peuplement de chauve-souris de Madagascar. A l’aide de cette technique moderne nous avons pu identifier et caractériser 8 espèces différentes (Emballonura atrata, Miniopterus manavi, Hipposideros commersoni, Myotis goudoti, Scotophilus robustus, Rousettus madagascariensis, Tadarida leucostigma et Myzopoda aurita) avec leur écholocations détectées et enregistrées, y compris le Myzopoda aurita, une espèce de chauve-souris très rare qui est classée menacée par IUCN. Ce travail représente aussi la première étude sur les ultrasons de chauve-souris malgaches. Cette étude a permis de comprendre que la combinaison de ces deux méthodes montrent des avantages énormes sur l’estimation d’une richesse spécifique par rapport aux travaux précédents qui ont été faits seulement par la méthode traditionnelle de capture. Il y a des espèces qui sont identifiées uniquement par leurs écholocations du fait de la difficulté de leur capture.